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L'actualité
10 février 2006

Compte-rendu de mission 6 au 16 janvier 2006 . .

Compte-rendu de mission

6 au 16 janvier 2006

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Petit résumé de notre odyssée à Kiev en plein janvier. Par où commencer ? Certainement par les Ukrainiens qui sont incroyablement gentils et ouverts, c’est un bonheur pour un Français de se retrouver chez eux.Pour anecdote, c’était l’époque de la guerre du gaz avec Moscou et au final nous avons assisté à un renversement de gouvernement par l’opposition (elle même issue de la révolution orange). Olivier m’a réveillée en pleine nuit pour m’informer, merci encore président ! Les gens semblaient si habitués aux changements dans ce pays que cela ne leur a fait ni chaud ni froid.

Pour Nadiya

Nous sommes arrivés, avec, dans nos bagages, les cadeaux offerts par l’association Noël des isolés de Sarrebourg. Ils étaient destinés à l’orphelinat de Tchoudel. Nous n’avons pas été les donner aux enfants car Carole, qui avait une autre partie des cadeaux n’est pas venue en Ukraine aux mêmes dates que nous. Nous avons donc décidé de ne pas nous rendre auprès des mômes avec seulement une partie des présents. Ils ont donc été déposés à Kiev. Nous avons aussi entreposé une montagne de serviettes périodiques destinées aux filles de Tcherechenki, avec des paquets de bonbons et de ballons (pour faire le complément car nous avions vidé le stock de serviettes de deux supermarchés).

Toujours pour les orphelinats de Nadya, nous avons donné 100 euros pour aider à acheter des vêtements aux enfants.

Culture

Nous avons aussi rencontré Catherine, qui prépare pour Aparté 57 la venue de groupes musicaux en France. Un groupe d'étudiants sera invité au pays de Sarrebourg cet été. Et un autre de musique tzigane pourrait présenter un spectacle.

Slaviansk

Nous avions un contact avec un centre sportif de Slaviansk, à l’Est du pays, près de Donetsk. L'école sportive pour enfants compte 620 enfants, âgés de 6 à 18 ans, avec deux internats. Ils ne sont actuellement aidés par aucune association étrangère. Des Américains auraient proposé leur aide, mais personne ne les a revus depuis 5 ans (dixit le directeur).

Ils leur font faire du sport, du foot et de l’athlétisme léger. Surtout une façon d’aider les enfants, de les occuper entre les cours et les devoirs. < C’est une grande chance pour eux, estime Léonid, pendant ce temps là, ils ne fument pas, ne se droguent pas >. Je rappelle que cette région minière est en crise et le chômage en pleine expansion, pas très gai comme contexte. Beaucoup de parents sont démissionnaires. Il est fréquent que des mômes soient abandonnés, connaissent des problèmes avec la police, finissent par boire ou pire.

Les enfants que nous avons vus prennent visiblement le sport très au sérieux, multipliant les championnats. Seulement l’argent manque pour les rencontres. Léonid ne sait jamais s’il pourra emmener ses équipes. Les financements de l’Etat ne suffisent pas… Léonid nous a dit très clairement que notre aide serait la bienvenue. Il nous a aussi révélé que ces sportifs n’étaient pas bien équipés. Nous avons poussé la question : les filles en déplacement à Kiver manquaient de sacs de sport, de gants pour le goal, de ballons, de brassard et même de joggings.

Après nous avoir parlé, l’entraîneur a rassemblé ses onze filles pour qu’elles nous exposent leurs besoins les plus urgents. A ma grande surprise elles focalisaient sur les équipements sportifs : des T-shirts, des shorts, des guêtres, des sacs, une paire de gant de gardien, des ballons. Au final, je leur ai redemandé si elle n’avait pas besoin de « trucs de filles », genre des vêtements, des déos, crèmes… elles ont ri en me disant que tout était bienvenue ! Du coup, je me disais que les filles de Smily pourraient garder des échantillons de parfum, de crème avec les noms en français dessus, ça fait toujours plaisir. Et quand on ira les voir, on pourrait acheter des déodorants et autres produits d’hygiène sur place, car on ne peut pas tout prendre dans nos valises et puis ça fera marcher le commerce local.

Sur le coup on leur a dit que l’on allait essayer de faire quelque-chose tant que nous étions à Kiev… Le lendemain matin, direction le marché du coin. On a arpenté les allées pendant plus de deux heures, je ne vous raconte pas la tête d’Olivier faisant du shopping! C’est pas facile car personne n’avait les quantités que nous voulions. Au final, on a trouvé onze sacs pour l’équipe de filles, un 12e un peu plus grand pour Léonid, le brassard, les gants du goal, deux ballons. Et les survêtements : onze bleus comme le voulaient les filles et un noir pour l’entraîneur.

On saute dans un taxi, direction le gymnase où notre équipe doit bientôt disputer un match. Nous n’avions pas passé la porte qu’elles nous avaient déjà repérés, nous prenant les sacs des mains pour nous aider. C’est là que ça se corse… Léonid donne les sacs et ballons aux filles. Elles piaillent, ont l’air contentes, mais attendent les survêtements… qui se révèlent trop grands pour elles ! Léonid a arrangé les choses en disant qu’il les donnerait à son équipe de garçons...

Bon, on a quand même été les regarder jouer. Elles avaient l’air fières de nous savoir sur les gradins. Et le lendemain, en repartant, elles arboraient toutes leur nouveau sac.

L’école de danse

Il ne s’agit pas là d’une école à aider mais bien de petits artistes qui pourraient venir se produire en Lorraine. C’est mon petit coup de cœur du voyage, d’abord parce que la directrice est très sympa et ensuite parce que j’ai assisté à une représentation à l’école un dimanche matin. C’est pro et adorable à la fois, car les adolescentes dansent déjà très bien et les petites sont à croquer avec costumes et leurs chorégraphies. Ce doit être vraiment bien sur scène, surtout que les enfants chantent aussi. Ils terminent d’ailleurs le show par quelques chansons in frensh.

Cette école « Vitryani Gory » et l’ensemble folklorique « Zernyatko » ont été créés par une ancienne choriste, Raïsa Zakletska et une ancienne danseuse, Mariana. 350 enfants, de 4 à 22 ans, s’entraînent là en après-midi et le dimanche matin, dans un bâtiment qui fut jadis une crèche. Au rez-de-chaussée, les cours de danse. Le couloir est couvert de photos montrant les spectacles en Ukraine et à l’étranger, il y a d’ailleurs pleins de clichés venant de Lorraine. Au premier étage, studio d’enregistrement pour le chant mais aussi les musiques.

Macha

Vous connaissez Macha, c’est la jeune fille venue en France en juillet 2005 pour son angiome. Nous l’avons vue à Kiev, sans malheureusement pouvoir lui donner de nouvelles des médecins. Elle va bien et garde le moral. Macha semble s’intéresser à tout, la langue française, l’école, la psychologie , etc.

Macha a accepté d’être notre « correspondante » en Ukraine : en fait, nous lui avons demandé de donner des nouvelles sur sa ville, son pays. Un regard d’enfant que nous mettrons en ligne. Elle est d’accord.

Bilan financier

(Budget initial : 800 €)

Equipement Slaviansk 333 € Don Tchoudel  100 € Réception  39 € “Serviettes” Tcherechenki 66 € Opération matriochkas 320 €

Total 858 €

N.B. Le transport (vol, taxis, métro, bus), l'hébergement et la restauration sont à charge complète des participants. Principe Smily: 100% du budget est consacré à l'action utile.

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